Les ballets C de la B, comment vont-ils?
01.12.'20
Nombreux sont ceux et celles à nous demander quel est l'impact de la COVID-19 sur le travail des ballets C de la B. Impossible d’évoquer ce sujet sans en évoquer un autre, un sujet déjà abordé avant que le confinement ou le coronavirus était venu enrichir notre vocabulaire. L'impact de la COVID-19 sur les ballets C de la B est considérable - nous ne sommes pas différents des autres dans les arts du spectacle. Mais parallèlement, le coronavirus est venu renforcer une transition qui a débuté il y a deux ans. Nous faisons face aujourd’hui à une profonde remise en cause du mode de fonctionnement de la compagnie à long terme plutôt qu’à la gestion temporaire d'une crise sanitaire. Pour les ballets C de la B, une page se tourne. Cette page s’est tournée la veille de la première de Requiem pour L. en janvier 2018. Le metteur en scène Alain Platel, pilier de la compagnie, a indiqué alors qu'il ne pouvait ou ne voulait plus porter la responsabilité du bien-être des collaborateurs. Le fonctionnement de la compagnie s'est construit autour de ses créations à partir de 2013. En 2017, une modeste ramification a vu le jour, sous la forme du Co-laBos. Malgré son grand enthousiasme, les productions restaient le moteur de la compagnie. Chaque création devait viser juste, chaque tournée devait être à la hauteur des attentes des programmateurs. Le sort d'une trentaine de personnes en dépendait : artistes, techniciens, cadres, bureau de diffusion, administration. C'est un poids lourd sur les épaules d’un homme seul. Autrefois, le fardeau était porté par de nombreuses épaules créatives. Jusqu'en 2012, les ballets servaient de plateforme pour différents chorégraphes, mais le comité de danse de l'époque s'y est opposé. Leur soutien financier était conditionné à un repli de l’organisation autour du travail de Platel, ce qui allait à l’encontre de la volonté de partage de ce dernier. Le monde extérieur ne voyait aucun nuage à l’horizon. Au contraire : des applaudissements sur tous les bancs pour les revenus propres dégagés par les ballets C de la B surtout grâce à de solides tournées et coproductions internationales. Mais de l'intérieur, avec une perspicacité de plus en plus aiguisée, nous avons compris que l'économie qui dirigeait la compagnie nous tuait à petit feu. Platel était au bord de l'épuisement, et le personnel était en prise à la dépression et au burnout. Les choses devaient changer et un grand coup de balai s’imposait. Pour Requiem pour L. , la tournée était toujours organisée à l’ancienne avec Frans Brood Productions (plus de 130 dates). Pour Mein Gent , la nouvelle création, elle sera radicalement différente : 3 semaines de réprésentations au Vooruit à Gand, et ensuite réfléchir sur la manière de réunir ailleurs les 100 bénévoles participant au projet. Et surtout, pour l'avenir, notre désir était de rechercher à nouveau différents partenaires artistiques et de renouer avec l'ADN des Ballets : une organisation pour des pratiques artistiques très diverses.Puis la pandémie est apparue . Nous étions une semaine avant la première de C(H)ŒURS 2020 avec l'Opéra Ballet de Flandre, comprenant des représentations à Gand et Anvers, et la perspective d'une version historique dans le théâtre antique d'Épidaure pour le Festival d'Athènes. Des représentations de Requiem pour L. étaient prévues au Canada et aux États-Unis (Erna et Valerie ont travaillé à leur préparation administrative pendant près de six mois – des visas pour les Congolais et les Sud-Africains, ce qui était loin d’être évident). Out of Context-for Pina était programmé au Festival de Marseille, Nicht schlafen à la fin de l'été pour la Calabre. Tout cela a été supprimé et l'équipe s'est retrouvée au chômage technique. À partir de septembre, nous avons recommencé, avec les résidences d'Arkadi Zaides et de Cassiel Gaube. Bien que la première ait été reportée d'un an à janvier 2022, les répétitions de Mein Gent ont démarré avec Steven Prengels, Frank van Laecke et Alain Platel aux manettes, et - à distance sûre - Pascale Platel, Gorges Ocloo et Ineke Nijssen. Au début de la période de confinement, nous avions déjà décidé de ne pas jouer/partir en tournée avant juillet 2021, ce qui a apporté de la sérénité dans les rangs. Nous avons essayé de laisser toutes les répétitions et les résidences se dérouler, et nous nous sommes efforcés de développer de nouvelles méthodes de travail et des idées artistiques - dont nous aimerions parler plus en détail dans notre prochaine lettre d'information. Cependant, si nous regardons en arrière, il convient d’admettre que le planning n’a pas épargné certains. Néanmoins, les dégâts sont dans l'ensemble limités, car la transition vers une autre façon de créer et un mode de diffusion différent étaient déjà entamés. Les trous financiers ont été comblés grâce à des mesures de soutien du gouvernement : les subsides sont toujours versés alors que le personnel se retrouve au chômage technique. Beaucoup de choses ont été reportées, mais pas perdues, comme C(H)ŒURS 2020 qui est maintenant prévu à OBV pour mars 2022 ou les ateliers C de la B à Tunis. Pour Requiem pour L. il n'y aura plus de deuxième chance. Les Congolais et les Sud-Africains ne pouvant bénéficier des mesures flamandes de soutien ont reçu de la compagnie une compensation pour leur perte de revenus. Nous gardons le cap, car ces dernières années, nous avions déjà pris des mesures dans une direction qui n'est renforcée que par la COVID-19. Cela signifie que nous renouons avec le contexte local et notre présence internationale est réfléchie d'une manière différente. L'avenir s’appuiera à nouveau une économie de partage. Dès 2023, début d'une nouvelle période de subside, nous nous lancerons avec de nouveaux partenaires aux côtés d'Alain Platel. Cette perspective nous permet de rester debout. Nous serons heureux de vous en dire plus à ce sujet dans notre prochaine lettre d'information. L’équipe des ballets C de la B
nouvelle ajoutée le 01.12.'20
01.12.'20
« Je n’avais jamais pensé que regarder des gens qui chantent, pouvait évoquer autant d’émotions. En 2001, on m’avait demandé de proposer un projet pour l’emblématique Roundhouse de Londres. J’ai alors choisi d’inviter environ seize chœurs amateurs et de les laisser chanter leur chanson préférée au Roundhouse. A la recherche de ces chœurs, Sophie Fiennes a réalisé un documentaire à ce sujet en cours de route. Elle observe avec son caméra et réussit à traduire le processus en images tellement justes, que les personnes qui n’étaient pas présentes aux spectacles, peuvent vivre la même expérience émotionnelle en regardant le film. Un vrai coup de pouce en ces temps. » Alain Platel recommande vivement Because I sing , a documentary by Sophie Fiennes, 2001, production de Artangel & Channel Four. Regardez le film ici:
Because I Sing from les ballets C de la B on Vimeo .
nouvelle ajoutée le 01.12.'20
Arkadi Zaides: une rencontre
20.10.'20
Arkadi Zaides: une rencontre avec la force créatrice de Necropolis (Co-laBo #18) J'ai rencontré Arkadi Zaides en 2014 à l'occasion de la préparation du festival Eye on Palestine au KVS. La proposition consistait en une installation qui serait liée à Archive , le solo pénétrant de Zaides qui figurait déjà au programme du KunstenfestivaldesArts. Cependant, une partie de l'équipe artistique d'Eye on Palestine voyait d'un mauvais œil la collaboration avec un chorégraphe israélien, bien que le projet adoptait une position critique. C'est avec ce spectacle que Zaides a commencé à avoir des problèmes en Israël, l'État qui l'avait accueilli à l'âge de 11 ans, en tant que migrant originaire de Biélorussie. Le ministère de la Culture l'a alors menacé de lui retirer ses subventions. À Jérusalem, une mobilisation a été lancée en vue de perturber une soirée thématique sur les « archives ». Archive était pourtant loin d'être une œuvre à scandale, il s'agissait plutôt d'un spectacle rigoureux et minimaliste, radicalement réfléchi et épuré. Le point de départ était les images d'archives de B’Tselem, une ONG israélienne qui confie des caméras à des Palestiniens ordinaires afin de documenter les injustices commises par les colons et les militaires israéliens. Parmi cette immense masse de matériel vidéo, Zaides a choisi le moins spectaculaire : les injures, les piétinements et les harcèlements. En faisant redéfiler en boucle les images, il devient, pour ainsi dire, avec le spectateur, prisonnier de l'injustice. Outre les images, Zaides jette aussi son corps d'ancien danseur de Batsheva dans la lutte. Les images ne montrent que des Israéliens, les Palestiniens étant derrière la caméra. Zaides incarne ses compatriotes avec une pointe de répugnance masochiste, en recommençant sans cesse, au besoin avec des variations, un arsenal de violence primaire traité comme du matériel chorégraphique. Les corps hurlants et jurants sont tirés par leur (puissant) axe vertical, puis couchés contre le sol ou emmenés en retrograde, accompagnés de sons reproduits. Il s'agit d'une forme d'exorcisme qui fait mal aux yeux. Vous voudriez l'innocenter : vous n'êtes quand même pas celui qui fait tout ça. VOUS N'ÊTES PAS RESPONSABLE. Mais ce type de réconfort (ou l'acquittement de la culpabilité blanche) n'est pas accordé à Zaides. Il n'y a plus qu'une seule issue : quitter Israël et chercher une autre terre d'accueil. Tout cela, je l'ignore encore lorsqu'en 2014, nous discutons au bar du Café Congo. Je mène mon propre 'interrogatoire israélien' et lui demande s'il a fait son service militaire. Il me répond qu'il a pu être déclaré mentalement inapte. Pour moi, cela suffit, mais je ne parviens pas à faire changer d'avis les compagnons d'Eye on Palestine. Une autre rencontre a lieu à Manhattan. Le New York Live Arts a programmé Archive en même temps que Badke , un spectacle réunissant 10 danseurs palestiniens que j'ai cocréé. Zaides accepte alors une conversation publique avec la danseuse palestinienne Farah Saleh, une fervente défenseuse de BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Plusieurs danseurs palestiniens viennent voir Archive et participent au débat (rendu possible uniquement parce qu'il n'est pas présenté comme une négociation israélo-palestinienne). Ils veulent surtout savoir pourquoi Zaides a choisi des images aussi "soft" alors que leur vie quotidienne est bien plus violente. Il ne s'en défend pas. C'est le début d'un dialogue entre lui et Farah Saleh qui se poursuit toujours aujourd'hui. Ce qui les lie à ce moment-là est la recherche d'archives de mouvements, l'étude de la manière dont l'histoire s'inscrit dans les corps. Archive tourne pendant presque trois ans non-stop. Les choses se compliquent avec le premier projet que Zaides crée sur le sol européen, Thalos , où il se glisse dans la peau d'un vendeur rusé qui propose des systèmes de contrôle pour la surveillance des frontières européennes. C'est comme si le monde du théâtre international lui reprochait de ne plus faire de spectacles sur les relations israélo-palestiniennes. Pour lui, tout est pourtant simple : il ne peut pas créer de spectacles sur la situation là-bas en étant en Europe. Il vit désormais en Europe, et doit donc se confronter aux problèmes de l'Europe. Etant un migrant légal, dans Thalos il explore l'expérience frontalière, dans Necropolis celle du réfugié. Quand Necropolis sera présenté en première à Montpellier en novembre 2020, cela fera trois ans qu'il y travaille. Tout a à nouveau commencé par un document, une liste établie par United et recensant les morts qui ont tenté de se construire une nouvelle vie en Europe. Ils sont plus de 40.000, dont une grande partie sont non identifiés, accompagnés seulement des lettres N.N. et d'une date de décès. Zaides s'est fixé comme objectif de visiter (ou de vous faire visiter) chaque tombe et de filmer le trajet qui y mène depuis l'entrée du cimetière, avec quelques informations sommaires sur la géolocalisation de la tombe, la naissance et les circonstances de décès. Nous entendons entre-temps une description de la cité des morts dans la Grèce antique, le berceau de la civilisation européenne. L'on s'interroge alors de plus en plus sur le degré de civilisation qui accepte qu'autant de personnes meurent anonymement à nos portes. Zaides a en outre cherché à créer l'impact le plus radical possible sur le corps. Il apparaît presque comme évident qu'il n'est plus possible de danser ici. Comment pouvons-nous incarner les morts ? En réanimant leurs corps ? Zaides en a trouvé une transformation magistrale. Au cœur du spectacle politique sur les réfugiés, Necropolis offre une chance, une possibilité de redonner leur humanité aux victimes de la politique frontalière européenne. Un petit spectacle de grande portée, un grand geste d'un homme sans défense. Hildegard De Vuyst Dramaturge Les ballets C de la B Arkadi Zaides continue le développement de Necropolis dans le programme Co-laBo
nouvelle ajoutée le 20.10.'20
Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus
26.10.'20
Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus Sous les mots de Pina Bausch nous aimerons partager des petits moments surpassants dans sa beauté. Ici-dessous: Mélanie Lomoff danse Swan death
nouvelle ajoutée le 26.10.'20
28.10.'20
La première au Kunstencentrum Vooruit est remise à la saison prochaine, mais cela ne peut pas retenir Frank Van Laecke, Alain Platel et Steven Prengels de commencer à explorer la matière. Avec Ineke Nijssen, Pascale Platel et Gorges Ocloo, ils travaillent quotidiennement au studio S3 à la création de Mein Ghent . Le samedi, ils sont rejoints par un groupe de Gantois. Mein Gent , une production des ballets C de la B et du Vooruit Arts Center. A voir dans la saison 2021-2022. Nous vous tiendrons informés des dates de représentation.
nouvelle ajoutée le 28.10.'20
Recevoir des invitations pour notre studio?
16.10.'20
Nous voulons bien vous tenir informé des présentations ou répétitions ouvertes, en mode coronaproof. Abonnez-vous à la liste de diffusion ici avec laquelle nous annonçons ces moments de présentation.
nouvelle ajoutée le 16.10.'20
les ballets C de la B en 15 minutes
09.06.'20
les ballets C de la B en 15 minutes les ballets C de la B a été fondé en 1984 par Alain Platel. Au fil du temps la compagnie a adopté une structure de plate-forme de travail réunissant plusieurs chorégraphes. Le mélange unique de visions artistiques diverses, rend impossible toute définition exacte des ballets. Pourtant, un style maison s’est dessiné. Il est populaire, anarchique, éclectique et engagé, sous la devise « cette danse s'inscrit dans le monde, et le monde appartient à tous ». Pour voir la réalisation en scène, les ballets C de la B a consulté ses archives et y est revenu avec une compilation vidéo. Fast-forward à travers l’histoire des ballets C de la B.
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12.03.'20
PUBLICATION BLOOMSBURY Une grande joie pour les ballets C de la B. La maison d'édition anglophone Bloomsbury vient en effet de lancer la publication universitaire que Christel Stalpaert, Guy Cools et la dramaturge Hildegard De Vuyst avaient rédigée ensemble. Elle est devenue un ouvrage conséquent, riche de plusieurs contributions et retrace un parcours mouvementé de quelque 35 ans : du collectif à la plateforme, jusqu’à la compagnie autour de metteur-en-scène Alain Platel. Cela coïncide admirablement avec un nouveau tournant dans l'existence des ballets C de la B. Pour dissiper tout malentendu : Alain Platel continuera les productions. La prochaine s'intitulera d’ailleurs Mein Gent et se produira à Vooruit avec Frank Van Laecke. Un artiste ne prend pas sa retraite. Mais l'organisation ne se construira plus uniquement autour de son travail. En fait, elle n'a jamais eu soif d’exclusivité. Les ballets C de la B ont toujours cherché des moyens de partager les ressources, les infrastructures et le savoir-faire. Ces dernières années, le programme de résidence « Co-laBo » en est le parfait exemple. Nous avons pu ainsi découvrir plus étroitement les travaux de Serge-Aimé Coulibaly, Lisaboa Houbrechts, Ehsan Hemat, Selma & Sofiane Ouissi, Arkadi Zaides et bien d'autres. Nous poursuivrons avec eux le débat sur l'avenir. Pour réfléchir ensemble au véritable héritage de Platel : le grand geste. À partir d’un médium intimiste comme une scène et à l’aide d’un petit instrument comme le corps, comment peut-on faire un grand geste pour le monde d'aujourd'hui. La publication The Choreopolitics of Alain Platel's les ballets C de la B serait lancée le samedi 21 mars, mais est annulée - dans le cadre des mesures de précaution pour freiner la diffusion du corona-virus. Si vous désirez plus d'informations sur le livre : www.bloomsbury.com/9781350080010 Plus d'informations sur Co-laBo : www.lesballetscdela.be/fr/projects/in-co-labo/introduction/info/
nouvelle ajoutée le 12.03.'20
Requiem pour L. – un livre
17.06.'19
Requiem pour L. – un livre Après des mois de préparation, création et répétitions, en janvier 2018 la première de Requiem pour L. a eu lieu à Berlin. Pendant cette période intensive, le metteur en scène Alain Platel a noté ses doutes et expériences dans un journal. Ces notes ont abouti à un livre, dans lequel Platel ne raconte pas seulement sur le processus de la création, mais il vous emmène aussi à travers la fascinante histoire des ballets C de la B. Le livre Requiem pour L. est publié par les éditions EPO, en néerlandais. Vous êtes chaleureusement invités à la présentation du livre le 19 juin, à 19h30 au Parnassuskerk (Oude Houtlei, Gent). Free admission. Please, confirm your presency with this form: https://forms.gle/vL2noNrLWLgv5WRv5
PROGRAMMA Paroles: Alain Platel, Thomas Blommaert (uitgeverij EPO), Elke et Dafne (les filles de L.). Musique: Russell Tshiebua. For more information, click on this link .
nouvelle ajoutée le 17.06.'19
03.10.'18
La musique du Requiem pour L. de Fabrizio Cassol (inspired by Wolfgang Amadeus Mozart, conducted by Rodriguez Vangama and staged by Alain Platel) est vendu à l'issu des représentations aux théâtres ou en ligne par ce lien: https://outhere-music.com/nl/albums/requiem-pour-l-out-663
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Oceans are rising, so get informed
25.02.'20
Oceans are rising, so get informed Une ligne rouge dans la ville Douze organisations culturelles à Gand se joignent à la campagne «Les océans montent, alors informez-vous». Par une ligne rouge sur leur façade - l'élévation symbolique du niveau de la mer - ils encouragent chacun à s'informer sur les causes, les conséquences et les solutions du changement climatique, dans un premier temps pour prévenir le réchauffement climatique. «Les océans montent, alors informez-vous» est une campagne qui fournit des informations accessibles sur les causes, les conséquences et les solutions du réchauffement climatique. Une ligne rouge est appliquée aux bâtiments partout en Flandre à deux mètres de hauteur, symbolisant l’élévation du niveau de la mer. Le secteur culturel gantois s'associe également: De Expeditie (MiramirO, Cie Cecilia, Aifoon, Victoria Deluxe), Danspunt, NTGent, Handelsbeurs, KASK / Conservatory, les ballets C de la B, Kopergietery, Campo et De Krook mettent une ligne rouge sur leur façade. La ligne à Gand a également été installée sur les bâtiments d'UGent et Hogent.
nouvelle ajoutée le 25.02.'20
10.05.'19
Depuis 2004 les ballets C de la B soutient activement le boycott culturel à l'égard d'Israël. A cause des tensions escalantes, les ballets C de la B relance l'appel à supporter le boycott culturel à l'égard d'Israël, souligné d'une lettre ouverte d'Alain Platel. Vous trouvez plus d'infos sur le point de vue des ballets C de la B concernante le boycott culturel à l'égard d'Israël, en cliquant ce lien . La lettre ouverte d'Alain Platel:Lettre ouverte d' Alain Platel (les ballets C de la B). Gand, 12 Octobre 2015. Je voudrais ici réitérer un appel clair à soutenir le boycott (culturel) d’Israël. Je n’ai vraiment rien d’un héros et c’est toujours avec un certain embarras que je passe à l’action quand j’ai le sentiment que c’est nécessaire. Cela devient encore plus pénible lorsque, à ce propos, je dois m’opposer à des collègues artistes – dont j’apprécie particulièrement le travail – quand ils prétendent que ce genre d’actions ou de prises de position ne sont nullement notre affaire ou ne changeront strictement à la situation. Ma collaboration (artistique) avec des artistes juifs et palestiniens, tant dans les Territoires occupés qu’ici en Belgique, ne me laisse cependant pas le choix. Déjà, depuis ma première visite dans les Territoires occupés – en 2001, et ce, lors de la deuxième Intifada – j’ai fini par être convaincu que la solution du conflit dans cette région du monde pourrait être cruciale et pourrait donner un énorme coup de pouce à une évolution positive dans toute la région et, par extension, à l’ensemble des relations entre l’Occident et le Moyen-Orient. Bien sûr, c’est particulièrement naïf et utopique, mais je crois que c’est une bonne chose que d’entretenir de telles utopies. Je vois en effet peu d’exemples, voire pas du tout, de la façon dont les structures politiques et militaires existantes ont pu faire bouger les choses au cours des 60 années écoulées. Aussi est-ce pour cela que, plus que jamais, j’aimerais plaider en faveur d’une initiative citoyenne délicate mais particulière : le soutien du boycott (culturel) d’Israël. On ne dispose d’informations alarmantes et toutes fraîches de cette région qu’au moment où des atrocités inadmissibles sont perpétrées contre des citoyens juifs. Mais on ne nous dit mot toutefois de ce qui les provoque concrètement. On dirait chaque fois que, dans un accès d’aliénation totale, un nouvel extrémiste palestinien sort ses couteaux et s’en prend à des citoyens juifs innocents. Ce qu’on ne nous dit pas, c’est comment, pendant ce temps, les colons et autres extrémistes juifs peuvent se laisser aller à des provocations incessantes (souvent accompagnées d’une extrême violence), qu’ils le font, en plus, sous la protection permanente des militaires israéliens, et ce, dans les quartiers palestiniens, à la mosquée Al Aqsa et, par extension, à tout moment et à tout endroit dans les Territoires occupés. Récemment, le photographe Filip Claus a réalisé un petit film sur ce genre d’événement dans la ville de Hébron. C’est une ville palestinienne en Cisjordanie (dont on dit qu’elle est un territoire palestinien) qui compte environ 200 000 habitants et où résident 800 colons illégaux sous la protection et le soutien permanents de quelque 2 000 (!) militaires israéliens. Les colons juifs font régulièrement des « promenades touristiques » dans la partie palestinienne de la ville, et ce, sous escorte d’une petite armée de soldats israéliens… Une présence quotidienne (!) provocatrice et choquante. C’est l’une des brimades continues, outre les actions beaucoup plus radicales encore. Gaza est toujours une prison à ciel ouvert et, aujourd’hui encore, en permanence, des terres, des maisons et des propriétés des Palestiniens sont systématiquement et illégalement confisquées ou tout simplement détruites. Chaque jour qui passe, des colonies illégales sont construites sur les territoires palestiniens. Chaque jour qui passe, les Palestiniens subissent des tracasseries, des discriminations, ils se font arrêter, enfermer ou – si « nécessaire » – abattre tout simplement. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA – acronyme anglais pour Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), une organisation humanitaire des Nations unies, publie régulièrement, par exemple, les chiffres choquants de « victimes invisibles » qui tombent là-bas chaque année (voir : http://www.ochaopt.org/documents/ocha_opt_the_humanitarian_monitor_2014_10_02_english.pdf ). Au vu de telles choses, on pourrait se demander comment il se fait qu’à première vue, les Palestiniens réagissent à cela avec une telle résignation. La protection militaire colossale, le fait d’avantager en permanence les colons juifs sur le plan juridique et administratif et les informations sélectives favorisent cette situation. Comme bien des gens le prévoient depuis longtemps, tout cela mène infailliblement à la radicalisation de part et d’autre à laquelle nous assistons clairement et de plus en plus depuis pas mal de temps. Et, comme bien des gens le prédisent, nous en sommes une fois de plus au commencement d’une nouvelle Intifada. Celle-ci sera la troisième. Et si, comme on peut également le prévoir, elle est réprimée de façon sévère, la situation va peut-être devenir un peu plus calme pendant quelque temps… en attendant la quatrième Intifada, la cinquième, la sixième, etc. À moins évidemment que l’on n’exerce bien plus de pressions manifestes sur le(s) gouvernement(s) israélien(s) pour qu’il œuvre enfin à de vraies solutions constructives et durables. Un boycott (culturel) est sans violence, mais irrite au plus haut point et, avec des défenseurs passionnés comme l’évêque Desmond Tutu, il est en très louable compagnie. Alain Platel les ballets C de la B Infos relatives à la campagne belge pour un boycott académique et culturel d'Israël :www.bacbi.be www.vrede.be
Vous pouvez lire plus d’infos sur le point de vue des ballets C de la B par rapport au boycott culturel ici .
nouvelle ajoutée le 10.05.'19
22.11.'19
les ballets C de la B soutient HART BOVEN HARD Hart Boven Hard est une initiative qui rassemble des individus et des organisations qui s’inquiètent de la politique du gouvernement flamand et fédéral. Etudiants et retraités, organisations sociales et culturelles, tous veulent une société du cœur et non de la dureté. L’initiative dénonce le regard souvent trop économique sur notre société et défend l’égalité et la solidarité. L’initiative est née en Flandre, et prend désormais lentement mais sûrement racine en Belgique francophone, sous le nom de Tout Autre Chose. Plus d’infos: www.hartbovenhard.be
nouvelle ajoutée le 22.11.'19
18.10.'17
Les ballets C de la B veut investir dans la génération suivante en accueillant des résidents pour des coachings par metteur-en-scène Alain Platel et/ou Hildegard De Vuyst, son dramaturge depuis vingt ans. Il s’agirait de résidences d’un mois dans l’un des deux studios des ballets. Il n’y a pas de conditions artistiques établies à l’avance, ni d’exclusivités au niveau de la forme ou du langage de mouvement. Les artistes qui pensent que leur travail puisse bénéficier d’une résidence peuvent se mettre en contact avec Hildegard de Vuyst: hildegard@lesballetscdela.be
nouvelle ajoutée le 18.10.'17